Tête et/ou cœur ?

Avec la tête ou le cœur, voici deux manières bien différentes et complémentaires de voir la vie !  Le cœur nous met en relation charnelle avec ce qui est. La tête permet d'interpréter la réalité et de la structurer pour l'intégrer dans notre psyché. L'épanouissement de l'être humain passe par l'harmonie « tête -cœur » et la juste utilisation de ces deux sources d'apprentissage, chacun occupant sa juste place pour nourrir l'individu de tout un tas de richesses à la fois spirituelles et terrestres.

Le problème, c'est que parfois, je dirais même souvent, nous nous sentons perdus dans l'expérience humaine car en disharmonie « tête -cœur ». La tête veut quelque chose, le cœur montre une autre direction ! Un autre problème et non des moindres, c'est que notre société occidentale nous a instruit sur les réalités de la tête et tellement peu sur celles du cœur. La tête a été privilégiée et le cœur laissé aux poètes. Ce n'est que récemment que nous prenons conscience de l'importance de l'affect dans nos choix quotidiens et de la nécessité de mieux intégrer les réalités de notre cœur pour vivre heureux sur Terre.

Comprenons bien que la tête et le cœur sont par nature et par fonction différents. La tête cherche la sécurité, le contrôle, le savoir. Le cœur cherche l'ouverture, le lâcher-prise, l'expérience. En n'écoutant que sa tête, on anticipe, on se protège, on se remplit de doutes ou de certitudes et on tourne en rond dans les créations mentales. On est coupé des autres, de la vie et de la relation, desséchés dans un corps énergétiquement affaibli. On est en mode survie ! En n'écoutant que son cœur, on se noie souvent dans le tourbillon des émotions sans savoir comment nager ou s'orienter, alourdi par les blessures du passé. On est en mode péril ! Il nous appartient donc d'écouter à la fois la tête et le cœur pour cheminer vers notre vérité intérieure de manière agréable et sécure.

J'ai tendance à dire qu'il est préférable de commencer par écouter son cœur pour rentrer en résonance avec la sagesse du vivant et nous laisser guider par son formidable potentiel d'apprentissage. Ainsi, la bienveillance que nous aurons envers notre dimension féminine est primordiale. Mais sans raison, nous n'intégrerons pas suffisamment les informations, c'est ainsi que la tête va nous permettre de progresser sur notre chemin de vie. La bienveillance que nous aurons envers notre dimension masculine est donc également essentielle. Mettre la tête au service du cœur, voilà une bien belle manière d'être et de vivre pleinement les choses !

Dans mes accompagnements, je propose deux manière d'aborder les problématiques liées au conflit « tête -cœur » :

• Lorsque la tête prend trop de place et nous raconte trop d'histoires désagréables, je recommande la mise à distance. Il existe tout un tas de techniques nous permettant d'apprendre à observer nos pensées sans y adhérer : la méditation, le travail d'analyse, la réévaluation cognitive, etc. L'idée est de redevenir maître de nous-même en développant notre capacité d'orienter nos pensées vers ce qui nous est bénéfique.

• Gardons en tête, qu'en ce qui concerne les affaires du cœur, la mise à distance ou le refoulement émotionnel ne seraient à terme que toxiques pour nous-même et en particulier pour notre dimension corporelle. Je recommande donc de plonger dans nos tempêtes émotionnelles pour traverser en conscience mais aussi charnellement notre océan d'amour. On rentre en relation avec notre vérité intérieure du moment, on ose ressentir ce qui est et on libère ce qui doit l'être. On peut vivre ce type d'aventures en écoutant de la musique, en regardant un film, en lisant, en créant, en observant la nature, en partageant nos peines et joies de cœur avec notre entourage, etc.

Voyez comme on ne traite pas nos problèmes de tête et de cœur de la même manière, encore faut-il savoir ce qui nous chagrine aujourd'hui ! Mon travail de thérapeute en guérison des blessures affectives est de vous accompagner dans ces domaines.